Diversité culturelle : "Une très grande nouvelle"
« Jaurais préféré que les Etats-Unis sabstiennent, ou quils votent positivement, parce que cest leur intérêt. De ce point de vue là, il ny a pas de divergences dans le monde des démocraties : faire en sorte que partout où il y a des foyers de conflits, de haines et de guerres, on diffuse la valeur du respect de lautre, cest très important » Le ministre de la Culture et de la Communication Renaud Donnedieu de Vabres a estimé vendredi que ladoption par lUnesco dune convention sur la diversité culturelle était « une très grande nouvelle ».
« Dans ce monde de fureur, de violence, dintégrisme, de spirale conduisant parfois au fanatisme, reconnaître le droit de chaque peuple, de chaque culture, de chaque tradition à vivre, à être respecté et à rayonner dans le monde, cest très important », a souligné le ministre sur Europe 1.
La conférence générale de lUnesco a adopté jeudi à Paris à une écrasante majorité une Convention affranchissant la culture des règles du commerce international, 148 pays ayant voté en faveur du texte. Les Etats-Unis et Israël sy sont opposés.
« Jaurais préféré que les Etats-Unis sabstiennent, ou quils votent positivement, parce que cest leur intérêt. De ce point de vue là, il ny a pas de divergences dans le monde des démocraties : faire en sorte que partout où il y a des foyers de conflits, de haines et de guerres, on diffuse la valeur du respect de lautre, cest très important », a insisté M. Donnedieu de Vabres.
Le ministre a estimé que ladoption de la convention aurait des répercussions concrètes. « Cela veut dire que je suis plus fort aujourdhui à Bruxelles pour défendre le système des aides français au cinéma, par exemple », a-t-il ajouté.
Concernant laménagement de lIle Seguin, M. Donnedieu de Vabres a qualifié d »excellente initiative » lidée lancée par le Premier ministre Dominique de Villepin dy créer « une sorte de très grande Villa Medicis ». « Quil y ait un pôle de recherche scientifique nest daucune manière antagoniste », a-t-il insisté.
Enfin, interrogé sur le respect de la vie privée des hommes publics par la presse, le ministre a rappelé « une tradition française que la presse sétait fixée, de ne pas interférer dans la vie des Français quel quil soit ». « Je souhaite que cette valeur puisse perdurer », a-t-il déclaré. « Chacun doit faire très attention », a-t-il toutefois estimé, « car si quelquun sexpose, alors il sexpose aux conséquences de son exposition ».
