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A Chaillot, Nicolas Sarkozy parle architecture avec passion

Visiter la cité de l’architecture et du patrimoine à l’invitation de Nicolas Sarkozy avait pour moi valeur de symbole. J’y ai vu un vrai geste amical du travail accompli.

J’ai en effet activement milité pour ce splendide projet qui réunit dans un même ensemble l’architecture contemporaine avec de nombreuses expositions de maquettes et de projets actuels, et le patrimoine dans ce qu’il a de plus flamboyant avec les célèbres moulages et frontons reconstitués de prestigieux monuments. Sans oublier la présence de l’enseignement supérieur.

Le discours programme du Président de la République est sur les questions de l’architecture, de l’urbanisme et du logement une grande première.

C’est une belle et légitime reconnaissance pour cette profession vitale pour la vie quotidienne comme pour l’excellence internationale de notre pays.

Je me suis reconnu dans ses propos magnifiant la mission de l’architecte. Qu’il s’agisse de la conception d’un immeuble à caractère social ou de la réalisation d’un grand projet, l’architecte a un rôle stratégique. Concilier le beau et l’utilitaire, l’économique et l’esthétique, la novation et la durabilité. Que de défis…

Le lien entre patrimoine et création est fécond. Les matériaux contemporains dans leur simplicité, leur pureté et leur sobriété se marient parfaitement avec les sculptures du bois ou de la pierre.

Personne ni rien ne disparaît. Chacun enrichit l’autre inscrivant l’époque dans une perspective, une chaîne de créations.

Dans notre ville et notre département, marqués par l’histoire et la splendeur, l’architecture contemporaine doit avoir toute sa place. Non comme une provocation, mais comme un enrichissement. Un message d’avenir.

Le projet de Fondation Olivier Debré à Tours ne doit-il pas être résolument contemporain ?

Dans le même principe, l’habitat individuel, qu’il soit social ou non, doit faire appel à l’architecture actuelle. La vie d’une cité est un mouvement perpétuel qu’il faut toujours entretenir !

Nous devons réconcilier nos concitoyens avec cette belle profession que certains ont jugé à tort inaccessible. Un architecte est parfois synonyme d’économie, tant il est vrai que le choix des matériaux, des procédés et des techniques disponibles est essentiel.

Et puis, sa marque, sa signature liées au territoire et à ses traditions évitent l’uniformisation, la standardisation, la banalisation que nous rejetons tous !

Bravos Nicolas de l’avoir si fortement exprimé !

Merci d’avoir officiellement confirmé la « Philharmonie » que Jean Nouvel est chargé de construire !

Quant à Bercy, écoutez attentivement ce qu’a dit le Président sur les nécessités de crédit pour l’entretien du patrimoine et des monuments historiques classés ou non.

Jack Lang a beau s’alarmer dans « le Monde » de samedi sur l’insuffisance de crédits. Ils ont considérablement augmenté par rapport à son « époque ». Mais c’est vrai que c’est une priorité nationale que d’accélérer. Pour que les Français se projettent avec audace dans l’avenir, célébrons le patrimoine, entretenons le et surtout animons-le.

En n’oubliant ni les collectivités locales et le monde rural, ni les propriétaires privés.

Ni le patrimoine urbain, et l’enfouissement nécessaire, pour remettre en valeur, des lignes électriques et téléphoniques ! Sur ce sujet à Tours, il y a du travail !

Une Réponse à “A Chaillot, Nicolas Sarkozy parle architecture avec passion”

  1. Mathieu Julien a écrit:

    Patrimoine en anglais se traduit Cultural Heritage. Les bâtiments que nous construisons aujourd’hui sont l’héritage que nous laisserons à nos enfants…
    On construit, mais aussi, on conserve, on restaure… Une problématique au cas par cas. La sécurité, la frilosité est de refaire « à l’identique » : façon portrait robot… Comme cela, personne ne viendra contester.

    Pierre Prunet (que j’admire), architecte en chef des Monuments Historiques, tourné vers l’avenir. C’est à lui que nous devons les parties modernes de Fontevraud. N’est-ce pas une réussite ? A Angers le Musée David donne un coup de jeune à l’architecture ancienne et lui donne ce souffle qui revivre les lieux éteints.

    Bruno Decaris ACMH (que j’admire aussi) s’y est égratigné les ailes, au donjon de Falaise qu’il a restauré avec des éléments d’architecture contemporaine, pourtant c’était la réponse pour conserver et faire vivre ce lieu oublié.

    Combien sont-ils, ces ACMH, a avoir su prendre ces risques qui sont aussi des opportunités ?

    Pour conclure, la reconnaissance du Président pour la profession devra être relayée dans les villes de France.

    Notamment en Touraine, qui à l’époque de la Renaissance est la partie du monde où artistes et architectes internationaux se sont rencontrés et où l’architecture moderne (de cette époque) nous a laissé cet héritage qui aujourd’hui un des facteurs de développement de la région.

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