Famille politique, je vous aime !
Mercredi 2 avril, à l’église de la rue Saint Louis en l’Ile, se retrouver autour de la mémoire du Président Pompidou et de son épouse Claude Pompidou, en présence de Jacques Chirac et de Bernadette Chirac, m’a permis de ressentir avec chaleur la force tonique d’une famille politique.
J’ai revécu par la pensée avec émotion les rencontres très riches, libres et joyeuses que j’ai eu le privilège de vivre avec Madame Pompidou, sans oublier l’intelligence et la chaleur du regard de son mari, qui incarnait l’humanisme avec une excellence rare.
J’étais heureux d’être aux côtés de monsieur et madame Chirac un « ex », fidèle, fier de l’être, et amusé de constater que nous n’étions pas nombreux sur le plan politique…
Dans le respect des hiérarchies, les liens, qui se nouent, résistent, lorsqu’ils sont authentiques et symétriques, au temps, à l’usure, à l’opportunisme, aux petits calculs. Ils sont un vrai soleil intérieur qui permet de faire face à l’adversité et à la solitude.
J’aime dans la politique l’engagement, les vraies complicités d’autant plus intenses qu’elles sont rares, la communauté de réflexes et de regards qui rassemblent dans un même élan des caractères parfois très différents.
Avoir de la mémoire, des vertèbres et de la passion, est un viatique nécessaire pour affronter les tempêtes et les calmes plats.
Des souvenirs très privilégiés permettent de regarder l’horizon sans nostalgie ni amertume.
Je n’oublierai jamais l’élégance et la vivacité d’esprit de madame Pompidou. Je repense avec bonheur au discours de Bernadette Chirac au ministère pour le dîner que j’avais organisé en l’honneur de Claude Pompidou. Je relis avec amusement un petit « papier » que Jacques Chirac m’avait adressé lors d’un conseil des ministres, m’informant qu’il avait mobilisé le Premier Ministre au sujet des besoins budgétaires du ministère en concluant pour souhaiter qu’il me donne satisfaction : « inch allah ! »
Mercredi, en écoutant les magnifiques chants grégoriens, non loin de madame Bettencourt et d’Edouard Balladur, j’ai été irradié par la lumière de l’esprit d’une vraie famille politique.
Ce matin, au comité départemental de l’UMP, à Saint Cyr sur Loire, la force de liens anciens et finalement très solides a permis d’éviter d’inutiles déchirements. A quoi bon régler ses comptes de façon prématurée et trop réactive ? Mon compagnonnage avec Philippe Briand remonte à 1978. Il comporte une vraie authenticité, mâtinée d’indépendance et de lucidité. Nous avons su dépasser de vraies querelles, chacun menant la vie politique correspondant à son tempérament et à son éthique personnelle. Aussi étrange que cela puisse apparaître aux observateurs extérieurs, qu’ils soient eux-mêmes élus ou journalistes expérimentés, nous sommes proches, conscients d’être à part, et disons-le avec orgueil, au delà et au dessus des médiocrités très banales.
J’ai confirmé, de façon très apaisée, que je ne serai pas candidat lors des prochaines législatives et municipales, en ayant la volonté de continuer à être utile à nos concitoyens, à ma ville, à mon pays. Je serai un « facilitateur », « un ingénieur conseil », d’autant plus libre et indépendant que je ne roule pas pour moi à Tours. Les impatients très nerveux et fébriles ont des tics qui me font sourire et qui traduisent qu’ils ne seront jamais au niveau requis pour sauter la barre… D’autres plus sensibles et intelligents se préparent. Je les aiderai avec une totale sincérité. Et une énergie intacte, dont je ne vais pas m’excuser !
Dans notre réunion consacrée à la reconquête nécessaire après la série d’échecs constatés dans l’ensemble du département, les affrontements non achevés, les rancoeurs sous-jacentes et les plaies encore vives se sont en fait estompés derrière la solidité d’une vraie histoire politique commune. Le soldat de base d’aujourd’hui sera le ministre de demain, le parlementaire glorieux, le recalé provisoire, le militant ardent l’espoir du futur… Ainsi se déroule toute carrière politique…
Vivre cela de cette manière, avec philosophie et humour, n’est pas un déni de réalisme, un rêve chimérique, une impuissance revancharde.
C’est avoir envie de dire, malgré la dureté de l’échec, que la vie politique n’est médiocre que pour les petits. L’échec permet la renaissance. Il contraint au dépassement de soi. Il est une ascèse.
Je repense à une sublime phrase du livre de mon père « Vent d’espoir sur la démocratie » : « Occident signifie déclin, mais déclin cyclique qui prépare l’aurore, renvoie le soleil à l’Orient, fonde les renaissances » et à ce trait d’humour très utile en politique, notamment à Tours : « la parabole du semeur ne recommande pas les semailles en terrain pierreux »…
5 avril 2008 à 22:35
Bravo et merci Renaud pour cette leçon d’humilité ! J’ai bien compris que tu donneras encore pour Tours, par tes conseils, ton soutien ; nous avons besoin de toi pour associer les énergies, pour tout construire. Merci mon cher, tu es quelqu’un de bien, un VRAI, un GRAND…et je suis sûr que nous nous retrouverons pour de prochaines échéances !
5 avril 2008 à 22:43
L’aurore est le signe du recommencement perpétuel. L’aube qui la suit génère ce renouveau qui s’impose à nous. La sérénité de ces images, la symbolique de ces moments, ce début d’un tout, avenir quotidien, promesse d’un devenir, sont le prélude à la montée, lente mais certaine, du soleil jusqu’à son zénith. Et s’il décline naturellement ensuite, c’est pour mieux renaître dès le lendemain. Ainsi va la vie, et vraisemblablement la vie politique aussi!
6 avril 2008 à 13:28
je souhaiterai devenir votre ami, SIMPLEMENT
Puis je espérer le devenir…
7 avril 2008 à 08:46
Bravo Renaud pour tant d’humilité ! Les Tourangeaux vont bientôt s’apercevoir qu’ils ont commis une grave erreur eux qui, comme bon nombre de personnes ont voté à gauche « pour le pouvoir d’achat ». Leur pouvoir d’achat va nettement baisser en raison en autres du tram, etc… C’est ainsi, les gens ne réfléchissent pas et comme le disait le Général de Gaulle « les Français sont des moutons ». Restez un peu avec nous, ne nous quittez pas complètement et bonne chance dans votre nouvelle vie.
7 avril 2008 à 11:01
Le Génral parlat même d’un autre animal…mais « mouton »… çà le vaut bien !
Eh Monique, nous sommes nombreux, effectivement à souhaiter que Renaud reste pour nous aider…Et jusqu’à preuve du contraire, il est parmi les DIX du conseil municipal d’opposition…Aidons les par notre soutien ; nous allons poursuivre dans l’esprit de « TOURS POUR NOUS TOUS » !
7 avril 2008 à 12:52
Nous sommes très.. très nombreux à avoir été dépités par ces derniers résultats….Au passage.. Merci à tous ces « BOBOS » qui colonisent notre ville et pour qui la vie dans cette ville ne passe qu’en second rang et qui votent à gauche sans savoir ce qui s’y passe vraiment ou va s’y passer ….
Mais pour l’avenir pour Tours, fervant défenseur de ma ville…..Il va falloir du sang neuf et dans l’équipe qui avait été constituée, il y en a qui peuvent prendre la rélève, mais même si c’est dûr à dire.. il faut tirer un trait sur le passé et les durs échecs…Bien sincèrement.
7 avril 2008 à 15:18
Bravo Françoise, d’avoir si bien mis en lumière ce joli tableau de la renaissance, inspiré par notre cher Renaud. Savoir se retirer de la scène pour mieux y revenir : c’est un acte qui, en politique, ne peut se faire qu’avec une infinie délicatesse de l’esprit que seul, un véritable passionné peut réaliser. Aimer sa famille politique, c’est envelopper chacun de ses éléments d’une attention très particulière, car tous ne sont pas identiques, mais ils sont tous nécessaires pour former un tout dans lequel on aime évoluer. Et même, « si aux yeux des observateurs extérieurs, qu’ils soient eux-mêmes élus ou journalistes expérimentés, vous êtes proches tout en étant conscients d’être à part dans cette même famille »,cela n’a rien d’étonnant, car pour réaliser cela, il faut vraiment « être au delà et au dessus des médiocrités très banales » qui elles, ne peuvent pas vous comprendre. Dans une famille tous les éléments se ressemblent dans les grandes lignes, ensuite, lorsqu’on approndit les différences, on découvre parfois des surdoués. Et c’est connu, les surdoués sont des gens très mal considérés, car très peu de gens les comprennent ou ne font l’effort de les comprendre. La politique ne peut pas se réduire à la vie du lendemain, mais doit être conduite à très long terme, soit à plusieurs décenies.Que peuvent comprendre les électeurs qui votent en regardant uniquement dans le fond de leur porte monnaie pour vivre au jour le jour ? Tous ceux là, et ils sont nombreux, ne comprennent pas à quoi sert une famille politique. Dans une famille, ils existent plusieurs courants d’idées : des forts, des petits, des extravagants et des majestueux…, mais ils partent tous d’un même élan. Il est fort dommage de vouloir toujours mettre tout le monde sur le même piedestal. Plutôt que de vouloir détruire ceux qui semblent sortir de l’ordinaire,les membres d’une vraie famille politique (ou non) devraient les aider à parvenir à leur but qui, au final apporterait un mieux être à tout le monde. Pour moi, Médiocrité est synonyme de jalousie, bêtise, inintelligence, immobilisme, méchanceté, envie de nuire et de ne pas travailler… Malheureusement, des médiocres, il semble en exister beaucoup plus que des surdoués. Et je demande aux surdoués, qui me permettent de rebondir toujours plus haut et plus loin, d’associer leurs idées pour les rendre plus efficaces au sein de la famille : seul, on n’est rien, car on se fait plus vite repérer par les médiocres en mal de briller. Renaud, ton équipe et tous tes électeurs ont besoin de toi : ils sont ta famille. Quant aux médiocres qui veulent que tu quittes Tours, c’est surment parce que tu leur fais de l’ombre et qu’ils ne sont pas capables de trouver leur coin de soleil par eux mêmes.Je suis un membre de ta famille et fière de l’être.
7 avril 2008 à 15:42
Même si je partage votre sérénité face à l’échec, je serai plus prosaïque. Pour moi l’échec est une mauvaise piste éliminée, donc un pas en avant.
En cas de bobo, la famille est naturellement facteur de réconfort et de soutien. Mais comme beaucoup de familles actuelles, les familles politiques sont de plus en plus éclatées, recomposées.
Plus qu’à une famille politique, j’ai adhéré à un ensemble de comportements qui me semblaient garants d’efficacité pour la défense de l’intérêt commun; avec plus ou moins de ferveur, selon le leader du moment.
A Tours, c’est RDDV qui, pour nous incarnait ce leader, et j’aurai toujours le regret qu’il n’en soit pas maire, avant tout pour la ville.
Dommage pour les uns, aubaine pour d’autres. En tous cas, honte à ceux de sa famille politique qui n’ont pas tout fait pour assurer son succès.
Et maintenant? Beaucoup de militants ont eu la tentation du divorce. Un échec de plus? » Familles je vous aime » Oui, mais pas sans condition.
Comment réussir à encadrer les grands oncles un peu dépassés et les tontons flingueurs, sans parler des jeunes arrivistes à tout crin?
7 avril 2008 à 16:30
J’aimerais de temps à autres (en me libérant pour l’occasion, puisque je travaille)aller écouter ce qui se dit en conseil municipal, peut-on y assister et comment peut-on avoir simplement l’information des dates et heures ?
Je souhaiterais aussi avoir particulièrement un regard appronfondi sur les dépenses de la ville, (où passent nos impôts locaux) je sais que ce n’est pas simple et même plutôt opaque avec la communauté de communes, mais il est temps d’informer les tourangeaux et de les aider à comprendre (ceci est vrai d’ailleurs à l’échelon national, j’ai tendance à soutenir une association comme les « contribuables associés » qui sont de fait beaucoup plus lucides quand il s’agit de voter pour un programme et pas seulement pour de la poudre aux yeux)
7 avril 2008 à 20:17
Comme l’a dit Pompidou ou CDG: « Hier nous étions au bord du gouffre, aujourd’hui nous avons fait un grand pas en avant »….
Hier RDDV nous parlait du système,mais aujourd’hui tout le monde, il est beau, il est gentil.
Sinon c’est chouette toute cette prose, maintenant en avant la reconstruction, vivement une droite forte, en oubliant le centre qui est passé chez nos ennemis: « LA GAUCHE ».
Bonsoir,
8 avril 2008 à 11:19
Bravo à Aurore qui exprime avec beaucoup de tact ce que je ressens aussi; foin de donner des leçons il faut « faire avec » comme dans une famille où il y a des désaccords, des querelles parfois, des talents et aussi, il faut bien le dire, des mesquins. Tout le monde a son mot à dire et tous peuvent s’améliorer ou s’aider à s’améliorer par l’échange, sans fermer la porte au dialogue. Je répète ce que j’ai déjà dit et que je pense toujours, Renaud a de la classe au meilleur sens du terme. J. Germain n’en a absolument pas (il a probablement d’autres qualités) je n’approuve pas son projet pour Tours et enfin je le soupçonne de jalousie en voyant le mépris dont il est capable : pour le citer donner de « l’ex » ou du « de Vabres » pour désigner son adversaire, c’est petit, tout petit.
8 avril 2008 à 22:13
Est-ce que le livre « Vent d’espoir sur la démocratie » est encore diffusé (Edition…)?
Merci de me répondre.
10 avril 2008 à 23:53
En ce qui concerne le centre : cela restera une position inconfortable aux yeux de certains, certes, mais juste dans le sens où le centre n’aime pas trop les extrêmes. Dans la vie, nous avons tous à nous recentrer perpétuellement, et sans doute pour écouter tout le monde, sans sectarisme.
Au delà des étiquettes et des partis politiques, il existe peu de personnalités capables de dépasser leur égo personnel pour tendre vers l’altruisme. Là sont les véritables héros démocrates.
11 avril 2008 à 15:49
héros, héraut, y z’errent haut et là bas… parfois, hésitant du ni oui ni non, calculant selon certains centristes, ni de gauche ni de droite…on a vu ce que cela donnait au plan national ; quant à Tours, tout est à construire et à surveiller puisque les tourangeaux (votants) n’ont pas voulu changer…se complaisant dans un « système » et pourtant RDDV aurait pu incarner avec son équipe très diversifiée quelque chose comme le renouveau, avec de superbes idées (c’est vrai que je suis « FANDE » donc vous allez dire pas objectif?) Faut suivre tout cela hein ?
16 avril 2008 à 11:33
@ FANDERENAUDFANDESDIX
Vous êtes fan, c’est bien… Mais pour votre information, les Tourangeaux ne sont pas les habitants de Tours, mais ceux de la Touraine (au même titre que les Bretons par exemple…)… Vous faites là un amalgamme avec les Turons (qui eux habitent Tours)…
16 avril 2008 à 16:48
Certes, sauf que la définition du dico dit les 2 mon général…mais encore…quel rapport au sujet : Zinc est-il pour des « brèves de comptoir », avec des histoires de rilettes ou de cochonnaille ? vous avez très bien compris que je voulais parler des habitants de la ville de Tours et que le faible pourcentage de votants aux dernières municipales a fait qu’ils devront conserver pendant 6 années ce bon monsieur le maire « Jean III » puisqu’il a fait 62 % des suffrages exprimés !!! Zinc, si vous êtes un « FAN » ou un centriste heureux…tant mieux !
16 avril 2008 à 16:54
A Zinc je reprends : excusez mais j’ai oublié un « L » à rillettes (oui, on dit des…,etc.)A bientôt…