Le combat de Ségolène Royal et de Martine Aubry déshonore la politique.
Je ne suis pas socialiste. Je pourrais me réjouir de la lutte au sein du PS pour la conquête du pouvoir.
Mais je suis trop militant de la « chose politique », trop inquiet du mépris qui entoure la vie politique, pour ne pas juger avec une extrême sévérité et un immense dégoût la forme prise par une compétition, en elle-même normale.
Comment dans la conjoncture politique et économique actuelle, deux femmes politiques de ce « niveau » peuvent-elles être aveuglées par leur goût du pouvoir absolu, sans imaginer un seul instant qu’elles creusent la tombe de leurs ambitions ?
Comment peuvent-elles se lancer dans cette lutte à mort tout à fait suicidaire pour l’avenir de la cause qu’elles sont censées servir ?
Il est des circonstances où le cessez-le feu est impératif, où le respect scrupuleux du peuple, du citoyen, de l’électeur, du militant s’impose encore plus qu’en temps normal.
Qu’est-ce qui empêcherait Ségolène Royal et Martine Aubry de s’asseoir autour de la même table pour constater le jeu égal et donc additionner leurs forces et leur fougue dans une gestion collective du PS, en mettant même au point dès cette semaine la procédure de désignation pour les prochaines présidentielles ?
Ne pas le comprendre et laisser la haine ordinaire s’installer ne déshonore pas uniquement le PS, mais la démocratie française.
24 novembre 2008 à 14:53
Par cette phrase, vous résonnez en homme remplit du désir de justice et de dévouement pour servir vos concitoyens :
« Il est des circonstances où le cessez-le feu est impératif, où le respect scrupuleux du peuple, du citoyen, de l’électeur, du militant s’impose encore plus qu’en temps normal. »
Il ne faut pourtant pas sortir de Saint-Cyr-l’école pour comprendre cela. Mais voilà : l’avidité du pouvoir, de briller comme une stalactite sur une guirlande de Noël, semble être la priorité de certains qui ne cherchent qu’à assouvir leur rêve.
Mais, Vous, vous savez que gouverner un pays, n’est pas un rêve de tout repos, bien au contraire, cela demande du sérieux. Il faut mettre de côté tout ce qui touche aux futilités pour mieux garder les pieds sur terre et se concentrer sur l’essentiel : le respect de tout individu, quel qu’il soit.
Respecter les autres, c’est d’abord se respecter soi-même.
Dans la conjoncture actuelle, Pas Simple, car personne ne veut faire un pas vers l’autre, de crainte de passer pour un faible.
Mais comme le dit Nicolas, Notre Président de la République : » Celui qui tend la main est un être fort, alors que celui qui l’a refuse est un être faible. Alors, soyez forts, n’hésitez pas à tendre la main à ceux qui en ont besoin. » Bien !
Mais quand même, je n’irai pas donner des conseils à ces gens du P.S., car j’ai trop souvent entendu leurs propos visant à détruire leur adversaire pendant leurs campagnes électorales : » On va bien trouvé des casseroles sur celui-ci, on s’en occupe. » Et leur programme pendant ce temps ? Ben y en a pas.
Normal : qui peut retirer des bonnes choses en allant fouiller dans la boue ? Et si c’est leur domaine, que voulez-vous qu’on y fasse : laissez-les patauger!!! Au moins on sait où ils sont, et pendant ce temps-là, nous on avance…
24 novembre 2008 à 15:08
Vous avez parfaitement raison ! Il y a un moment où il faut comprendre qu’il est temps de laisser la place à d’autres ! Les magouilles électorales internes aux partis déshonorent la politique.
25 novembre 2008 à 01:03
Pas faux : encore une guerre d’égos !
Elles se crêpent courtoisement le chignon !
Les spectateurs amortissent leur redevance audiovisuelle en « riant ».
Alors là, elles ont fait plus fort que les guignols !
Monsieur « D..COS » // « Oh les filles, l’instruction ne fait pas l’Intelligence ! »
Mais à droite, c’est un peu DPAM !…
Dommage, qu’elles ne s’entendent pas car elles assurent pourtant !
25 novembre 2008 à 12:13
OK avec Marjolaine…Que ses mots résonnent tant elle a raison ; quant aux personnes en question, certaine s’offre en spectacle, soupçonnant dans son propre parti des anomalies…C’est triste, mais qu’ils lavent leur linge en famille,chez eux d’autres s’occuperont du dosage de la lessive à mettre dans la machine !!!
29 novembre 2008 à 10:12
« Deux femmes politiques de ce niveau ». Et bien non, elles ne sont pas de ce niveau et c’est ca le plus grave. Elles sont ce qu’elles montrent d’elles et on constate que le pouvoir (ou l’envi du pouvoir) rend fou les faibles d’esprit. Il ne faut pas confondre instruction et intelligence. Il y de nombreux exemples en France et à l’étranger maintenant et dans le passé.
Il faut une haute capacité intellectuelle pour diriger un pays (ou un parti ou une grande entreprise) et dans le cas du PS, il n’y a actuellement personne…
Attention également à ceux qui sont trés habiles à conquérir le pouvoir mais moins bons à l’exercre. Ce n’est pas les mêmes qualités car il faut passer du « dire » (la vision, la volonté, le discours, …) au « faire » (la logistique, l’organisation, le choix des hommes,…). Là également, il y a des exemples… Lorsque Napoleon voulait casser la g… à la Prusse ou à l’Angleterre, il savait aussis travailler sur ses cartes pour préparer la bataille. Une erreur de timing l’a fait perdre à Waterloo.
3 décembre 2008 à 21:07
Les élections présidentielles françaises de 2002 ont révélé une nouvelle carte du jeu politique, dont les vraies frontières ne sont plus entre la droite et la gauche, mais entre la collaboration et l’opposition au nouvel ordre économique.
4 décembre 2008 à 00:28
Cher Renaud,
Je suis socialiste et je te donne raison mille fois.
Merci pour ton humanisme et ta sincérité.
Pat
5 décembre 2008 à 13:46
Je ne suis pas socialiste et pourtant ce spectacle me désole. Quel dommage! Car il n’y a pas de grande démocratie sans une opposition forte. L’avidité de pouvoir de l’une et l’autre laisse un PS au bord de l’implosion. S’éloignant encore un peu plus des attentes du peuple. Une fois de plus la noble cause qu’est la politique en sort baffouée!