Les devoirs de vacances de la commission VGE…
Baptiser la Rue des Métiers d’Art de notre projet l’Allée de la Concorde ! Trop fort !
Prévoir que le Cercle de la Royale de notre projet accueillera – ce qui est naturel et prévu – l’Académie de Marine ! Trop fort !
Accueillir dans les salons du 1er étage de prestigieuses institutions culturelles comme le proposait le projet de la Royale ! Trop fort !
Allécher les gourmands autour de la gastronomie comme l’imaginait notre projet qui avait même conçu le potager et la ferme de « La Royale » ! Trop fort !
Oublier qu’il faut restaurer 23650m2 intégralement classés Monuments Historiques, car seuls 350m2 l’ont déjà été grâce à une convention de mécénat! Trop nul !
Découper l’Hôtel de la Marine et attribuer les lots aux administrations gourmandes ! Trop nul !
Récuser le partenariat public-privé et refuser le nouveau type de bail de valorisation qui donne de nombreuses prérogatives à l’Etat propriétaire ! Trop nul !
Faire l’impasse totale sur le financement ! Trop nul !
Mépriser les talents artistiques et les créateurs qui ont besoin d’un lieu emblématique au cur de la capitale pour présenter leur travail ! Trop nul !
Ignorer que les maîtres d’art ont besoin de recevoir des commandes privées ou publiques, faute de quoi ces trésors nationaux vivants disparaîtront ! Trop nul !
Interdire de séjour les mécènes français et étrangers, alors qu’ils participent à la fierté française ! Trop nul !
Libaniser et morceler un monument historique sans réfléchir à la cohérence d’ensemble qu’un projet doit avoir pour faire vivre un lieu aussi prestigieux ! Trop nul !
Bref, les membres de la commission présidée par Valéry Giscard d’Estaing sont privés de vacances !
Leur rapport « d’avant l’été » qui se fait attendre sera en fait celui d’un automne-hiver triste et frileux, loin d’une vision novatrice, stratégique et mobilisatrice nécessaire à l’avenir culturel de la France.
Les Français, fiers de leur patrimoine, doivent faire entendre leur exigence d’une excellence artistique vivante, diverse, attractive, pour chaque lieu.
Le vrai « trésor », ce sont talents, créateurs, artistes, artisans d’art, pour lesquels notre pays doit redevenir un phare.
La vraie richesse, c’est celle de l’imagination, du respect de l’histoire, de la fièvre de l’avenir.
14 juillet 2011 à 21:54
L’Hôtel de la Marine on en parlait trop peu pour se passionner, et puis on faisait confiance aux différents acteurs. Et à l’approche du dénouement, par le truchement de Saint Just, on découvre l’historique et la confirmation du jeu des factions.
Nous ne sommes que trop habitués, à tous les niveaux, aux présentations tendancieuses d’arguments et aux accomodements avec la vérité.
On imagine mal, en particulier cet emblème national qu’est l’ancien Garde Meuble Royal livré au plus offrant par France Domaine, un point c’est tout.
Finalement, le projet de La Royale a bien des mérites puisque de nombreux points sont repris dans les conclusions de la commission. Et c’est bien une guerre de principes qui se livre au détriment du bon sens et de l’intérêt des français.
Le monde change et il n’est pas question de rester accroché à son cocotier. Les partisans d’une coopération public-privé ne sont pas d’affreux capitalistes prêts à vendre père, mère et patrimoine.
Que certains acteurs de la culture, de la politique , des médias ne veuillent rien changer sous prétexte d’intérêt public, risque être lourd de conséquences.
Pourquoi par dogmatisme se priver de recettes dont nous avons si grand besoin. C’est une atteinte au bon sens aussi manifeste que d’installer une centrale nucléaire en zone sismique à haut risque et en bord de mer de surcroît.
Gare au cataclysme quand nous devrons payer la dette.
31 juillet 2011 à 19:25
Il n’y a qu’intérêts,
personnels!!!
…
1 août 2011 à 13:40
Eh, oui, la creativite agace! Trouver des solutions innovantes pour que notre culture et notre patrimoine soient une source d’enrichissement, autant spirituel que materiel, derange les pouvoirs en place. La culture francaise a un devoir de rayonnment auquel l’Hotel de la Marine pouvait contribuer avec grandeur de par sa situation et sa symbolique. Un tel projet pouvait avoir un impact extremement positif non seulement sur les detenteurs de savoir-faires menaces ou les acteurs d’une culture fragilisee par un monde base sur la competition et le resultat mais aussi sur les jeunes generations. Demontrer que la culture est une source d’abondance et non un poids est essentiel pour leur qualite de vie.
Il est dommage de constater que les priorites sont ailleurs: loger les fonctionnaires, ca, c’est ce qu’on appelle un « chouette » projet!